Partitions gratuites de Arcangelo Corelli (1653-1713)

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Arcangelo Corelli — né le 17 février 1653, à Fusignano (près de Ravenne), mort le 8 janvier 1713, à Rome — est un violoniste et compositeur italien. C'est un des compositeurs majeurs de la période baroque.

Sa vie

Corelli était le cinquième enfant d'une famille aisée de propriétaires terriens. Il reçut probablement ses premières leçons d'un professeur local avant de partir en 1666 à Bologne pour y apprendre le violon auprès de deux célèbres violonistes Leonardo Brugnoli et Giovanni Benvenuti. En 1671, il se rend à Rome et devient violoniste de l'église des Français, Saint-Louis.
Il pourrait avoir voyagé en Europe — en France, en Espagne, en Allemagne, mais aucun document ne le prouve véritablement — avant de s'installer définitivement à Rome où il passa presque tout le reste de sa vie, ne la quittant que pour un court voyage à Naples.

À Rome, il parvient à se placer sous le patronage de puissants protecteurs — la reine Christine de Suède, les cardinaux Benedetto Pamphilj et Pietro Ottoboni, neveu du pape régnant —, ce qui lui permet de mener une vie sans soucis financiers et de soigner particulièrement une œuvre assez réduite en nombre de pièces, mais de très grande qualité et entièrement dédiée au violon. Il se retira de la vie publique vers 1708. Il jouissait alors d'une solide aisance financière, avait une collection de tableaux de maîtres mais était généreux envers ses proches.

Influence de Corelli

Sa renommée en tant que violoniste et chef d'orchestre — il lui arriva de diriger plus de 150 musiciens — était très grande, et plus encore, peut-être, que celle de compositeur dont la publication des œuvres était pourtant guettée avec impatience dans toute l'Europe.
Corelli a été en contact avec de nombreux collègues musiciens : Bernardo Pasquini, Alessandro Scarlatti, etc. Georg Muffat et Georg Friedrich Haendel tinrent à le rencontrer lorsqu'ils firent, l'un comme l'autre, leur voyage en Italie. Il fit partie de plusieurs sociétés savantes : Académie de Bologne, Congrégation des virtuoses de Sainte Cécile, Académie d'Arcadie, où il prit le pseudonyme d'« Arcomelo Erimanteo ».
Son influence a été très grande, à la fois dans la diffusion de formes nouvelles — sonate et concerto grosso — et dans la technique du violon. Ce rayonnement s'est exercé largement au-delà des frontières italiennes, et, par exemple, Bach et Couperin l'admiraient beaucoup. Le premier lui a emprunté un thème de sa Sonate op. 3 n° 4 pour sa Fugue d'orgue en si mineur (BWV 579). Le second en faisait, pour la musique italienne, le pendant de ce qu'était Lully pour la musique française : il lui dédia, comme à celui-ci, une « Apothéose » en musique, et s'efforça d'imiter son style dans les sonates dites « des goûts réunis ».
Corelli eut par ailleurs de nombreux disciples violonistes et compositeurs qui essaimèrent dans différents pays : Geminiani, Somis, Locatelli, Gasparini... On considère généralement que Corelli est l'initiateur de la technique moderne du violon, bien qu'il ne fût pas tenté par la pure virtuosité. Il est tout a fait représentatif du style baroque italien, caractérisé par l'emploi d'une ornementation riche — qui sera reprise plus tard par Jean-Sébastien Bach —, d'un continuo composé de plusieurs instrumentistes — clavecin, violoncelle — comme l'attestent plusieurs peintures contemporaines, et d'un contraste dynamique et rythmique important séparant chaque mouvement — comme a témoigné Georg Muffat dans ses écrits.

Œuvre

L'œuvre publiée de son vivant est relativement mince mais irréprochable — car il y apportait le plus grand soin — 5 numéros d'opus auxquels il faut ajouter l'opus 6 qu'il ne put terminer et qui fut publié après sa mort — bien qu'il fût joué dès 1682. Il s'agit de recueils de douze œuvres chacun :

Opus 1 : 12 sonates da chiesa (d'église) en trio
Opus 2 : 12 sonates da camera (de chambre) en trio
Opus 3 : 12 sonates da chiesa (d'église) en trio
Opus 4 : 12 sonates da camera (de chambre) en trio
Opus 5 : 12 sonates pour violon solo et continuo — N°1-6 da chiesa et N°7-12 da camera ; la douzième sonate exploite le thème de « La Folia »
opus 6 : 12 concerti grossi : l'œuvre la plus connue est le célèbre « concerto pour la nuit de Noël », publié de façon posthume.
Les sonates adoptent la forme de la sonate d'église ou de la sonate de chambre, et incluent, à côté de mouvements notés à l'italienne, par leur tempo (largo, vivace, allegro, etc.) des mouvements hérités de la suite de danses.

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