Partitions gratuites de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

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Wolfgang Amadeus Mozart, compositeur autrichien (Salzbourg, 27 janvier 1756 — Vienne, 5 décembre 1791)

Son enfance (1756-1772)

Fils d'un compositeur allemand, Leopold Mozart (1719 - 1787), vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et de Anna Maria Pertl (1720 - 1778), Wolfgang Amadé (il n'a jamais été appelé « Amadeus » de son vivant, il fut baptisé Joannes Chrysost[omus] Wolfgangus Theophilus, Theophilus = aimé des dieux donnant l'équivalent allemand Gottlieb , italien, Amédéo et latin Amadeus) révèle des dons prodigieux pour la musique dès l'âge de trois ans : il a l'oreille absolue et une mémoire prodigieuse. Ses facultés déconcertantes étonnent son entourage, et incitent son père à lui apprendre le clavecin dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprend par la suite le violon, l'orgue et la composition. Il sait déchiffrer une partition et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l'âge de 6 ans (1762), il compose déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5; allegro KV.3).

Entre 1762 et 1766, il part en tournée avec son père (employé par le prince-archevêque Schrattenbach) et sa sœur aînée Maria-Anna (surnommée « Nannerl », née en 1751), d'abord à Munich, puis à Vienne, avant de partir le 9 juin 1763 pour une longue tournée en Europe, qui l'emmènera à Munich, Augsbourg, Mannheim, Francfort, Bruxelles, Paris, Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, Lyon, Genève, Lausanne). Ses exhibitions impressionnent les auditeurs et lui permettent de capter de nouvelles influences musicales. Il fait la rencontre de trois musiciens qui le marqueront pour toujours : Johann Schobert à Paris, Johann Christian Bach (fils cadet de Johann Sebastian Bach) à Londres et le trop méconnu Benoit Merlan à Padoue. Ce dernier lui fait découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle, et l'opéra italien, et lui apprend à construire une symphonie.
Il écrit son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38) à l'âge de 11 ans, en 1767. C'est en fait une comédie latine destinée à être interpretée par les élèves du lycée dépendant de l'Université de Salzbourg. De retour en Autriche, il se rend régulièrement à Vienne, et compose ses deux premiers opéras, Bastien et Bastienne et La finta semplice, durant l'été 1768, à l'âge de 12 ans. L'année suivante, il est nommé maître de concert par le prince-archevêque. Son père obtient un congé sans solde afin de lui faire découvrir l'Italie. De 1769 à 1773, Mozart s'y rend régulièrement, et y étudie l'opéra, forme musicale dans laquelle il excellera (Le nozze di Figaro (Les Noces de Figaro), Don Giovanni, Così fan tutte, Die Zauberflöte (La Flûte enchantée)...). Grâce à son travail sur les harmonies vocales et sa maîtrise de la polyphonie, il donnera ses lettres de noblesse à ce genre.
Malheureusement, le 16 décembre 1771, le prince-archevêque Schrattenbach décède. Le prince-archevêque Colloredo devient son nouvel employeur.

Au service du prince-archevêque Colloredo (1773-1781)

Mozart est malheureux dans sa ville natale. Son nouvel employeur n'aime pas le voir partir en voyage, et lui impose la forme des pièces qu'il doit écrire pour les cérémonies religieuses. À dix-sept ans, il a du mal à accepter ces contraintes, et ses relations avec le prince-archevêque se dégradent au cours des trois années qui suivent. Heureusement, il fait la connaissance à Vienne de Joseph Haydn avec qui il entretiendra une correspondance et une amitié teintée d'admiration (réciproque), tout au long de sa vie:
« Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition »

Joseph Haydn à Leopold Mozart« Lui seul a le secret de me faire rire et de me toucher au plus profond de mon âme »
Wolfgang Amadeus Mozart à propos de Joseph Haydn
En 1776, Mozart a vingt ans, et décide de quitter Salzbourg. Toutefois, le prince-archevêque refuse de laisser partir son père, et lui impose de démissionner de son poste de maître de concert. Après une année de préparatifs, il part avec sa mère, tout d'abord à Munich, où il n'obtient pas de poste, puis à Augsbourg et enfin à Mannheim où il se lie avec de nombreux musiciens. Toutefois, ses démarches pour obtenir un poste restent là aussi infructueuses. C'est là qu'il tombe éperdument amoureux de la cantatrice Aloysia Weber, ce qui déclenche la colère de son père qui lui demande de ne pas oublier sa carrière. Couvert de dettes, Mozart comprend qu'il doit reprendre ses recherches et part pour Paris au mois de mars 1778.

Il espère trouver de l'aide auprès de Melchior Grimm, qui s'était occupé de sa tournée lorsqu'il avait sept ans, mais sans succès. Il ne trouve pas de poste, et a même du mal à se faire payer ses œuvres dans une France en crise. Sa mère tombe malade durant ce séjour, et meurt le 3 juillet. Mozart rentre alors à Salzbourg, où son père a convaincu le prince-archevêque de le reprendre à son service, en passant par Munich où vit la famille Weber. Mais Aloysia aime un autre homme, et c'est un Mozart déprimé qui rentre à Salzbourg le 29 janvier 1779 où il retrouve son ancien poste.

En novembre 1780, il reçoit une commande pour l'opéra de Munich, et il part comme son contrat l'y autorise. La création, le 29 janvier 1781 de Idomeneo, Rè di Creta (Idoménée, roi de Crète) est accueillie triomphalement par le public. De retour à Salzbourg, Mozart doit suivre son employeur à Vienne, où le prince-archevêque le traite publiquement de voyou et de crétin avant de le congédier. Mozart s'installe alors dans la capitale autrichienne comme compositeur indépendant, dans la pension de madame Weber.

Vienne, l'indépendance (1782-1791)

Mozart peut enfin composer librement, débarrassé de l'autorité de son père et de son employeur. En 1782, l'empereur Joseph II lui commande un opéra. Ce sera Die Entführung aus dem Serail (L'Enlèvement au sérail), en langue allemande, qui incitera Christoph Willibald Gluck, compositeur et directeur des concert publics à Vienne, à féliciter Mozart.

Mozart a fait la connaissance de la dernière fille de madame Weber, Constanze, et décide de l'épouser sans attendre l'avis de son père. Le mariage est célébré le 4 août 1782, dans la cathédrale Saint-Étienne. Peu après, le baron von Svieten lui fait découvrir deux compositeurs complètement inconnus à cette époque, Johann Sebastian Bach et Georg Friedrich Händel. Mozart est fasciné par l'art du contrepoint de Bach, qui influence directement sa Grande messe en ut mineur KV.427, et nombre de ses œuvres par la suite. La même année, il commence une série de six quatuors dédiés à son ami Joseph Haydn, qui se terminera en 1785.

En 1784, Mozart entre dans la franc-maçonnerie, et gravit rapidement les échelons pour devenir Maître en avril 1785. Il écrit de nombreuses œuvres pour ses frères maçons, dont la Maurerische Trauermusik (musique funèbre maçonnique) K.477.
En 1786, Mozart fait la connaissance du librettiste Lorenzo da Ponte, poète officiel du théâtre de Vienne. Ce dernier convainc l'empereur d'autoriser la création d'un opéra basé sur Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, alors que l'empereur a interdit la pièce. Mozart met en musique le livret de Lorenzo da Ponte, et la première de Le nozze di Figaro (Les Noces de Figaro) a lieu le 1er mai 1786 à Vienne. Son succès n'empêche pas son retrait rapide de l'affiche. Mozart part alors à Prague où Le nozze connaissent un succès phénoménal. En hommage à cette ville, il compose la Symphonie No 38 en ré majeur.
Il reçoit alors du directeur du théâtre de Prague la commande d'un opéra pour la saison suivante. Mozart fait à nouveau appel à Lorenzo da Ponte pour créer le livret de Don Giovanni. Le 28 mai 1787, son père Leopold meurt. Ce décès bouleverse Mozart, et va influencer la composition de son opéra alors en chantier. Don Giovanni est créé à Prague le 28 octobre 1787 avec un grand succès, qui ne se confirmera pas à Vienne.
Durant les dernières années de sa vie, Mozart est malade, et chroniquement endetté malgré ses nombreux succès, très bien rétribués, car il mène grand train de vie. Il compose beaucoup : sonates, concertos, symphonie, opéras (dont Così fan tutte, sa dernière collaboration avec Lorenzo da Ponte), sont autant de chefs d'œuvre. L'année 1790, qui voit le décès de l'empereur Joseph II (son successeur Leopold II n'aime ni Mozart ni les francs-maçons), et le départ de Joseph Haydn pour Londres est peu productive.

En 1791, Emanuel Schikaneder, un de ses amis francs-maçons, directeur d'un petit théâtre populaire de Vienne lui commande un opéra. Il en fournit le livret, et Mozart écrit la musique de son dernier opéra Die Zauberflöte (La Flûte Enchantée). Sa création le 30 septembre est un triomphe.
En juillet, un inconnu lui commande une messe de Requiem, qui doit rester anonyme. On sait aujourd'hui qu'il était commandité par le comte Walsegg, et on suppose qu'il souhaitait soit faire deviner à ses amis le nom de l'auteur, soit s'en attribuer la paternité. Mozart, affaibli par la maladie et les privations, doit en outre faire face à une surcharge de travail, car il a reçu (début août) la commande d'un opéra pour le couronnement du roi de Bohême Léopold II, qu'il devra écrire en trois semaines. Il meurt en décembre à l'âge de 35 ans sans avoir pu achever ce requiem (qui sera terminé à la demande de Constanze par un de ses élèves, Franz Xavier Süssmayer).

Mozart est enterré au cimetière St Marx dans la banlieue de Vienne, dans une fosse communale, en accord avec les décrets de l'empereur Joseph II relatifs aux funérailles. Un service commémoratif a lieu à Prague le 14 décembre, devant des milliers de personnes. Emanuel Schikaneder en organise un à Vienne au cours duquel le début du Requiem (Introitus et Kyrie) pourrait avoir été joué.
Et cet admirable artiste mourut dans un état proche de la misère et fut enterré dans la fosse communale. La postérité à vengé son génie. On lui a élevé des monuments dignes de lui, un musée (Mozarteum) a été créé pour recueuillir tous les objets se rapportant à sa personne ou à sa mémoire, des écrits importants lui sont consacrés dans toutes les langues, sa gloire, enfin, est universelle.

Quelques décennies après la mort de Mozart, plusieurs tentatives ont été faites afin d'inventorier ses compositions. Toutefois, c'est seulement en 1862 que Ludwig von Köchel complètera un catalogue chronologique quasi-exhaustif (cf. Catalogue Köchel).

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